Une lueur d'espoir.

L'obscurité.

J'y suis plongée depuis ma naissance. Toute ma vie, on a du s'occuper de moi. Yriah, Naruh, papa et maman... Et les autres. Dépendante aux autres. Est-ce vraiment une vie ?

J'ai quitté le clan, je n'étais qu'un fardeau. Et puis, ils me manquaient. Je les ai retrouvés, j'y ai mis du temps, mais j'y suis parvenue. Mais mon statut n'avait pas changé. Encore, on devait s'occuper de moi en permanence. J'ai tout donné, tout ce que je pouvais, à Naruh. Mon coeur, mon amour, mes sentiments. Mes peurs et mes craintes. Mes envies et mes souhaits. Mais quelle frustration de ne pouvoir que deviner son visage. Je voulais des enfants. Comment les élever dans le noir ? Yriah avait beau me soutenir... J'aurais aimé voir son regard pour m'en persuader.

Mon frère, ma soeur, mes amours. Je suis partie. J'ai prétexté retourner dans le clan. Mais j'ai mentis. J'avais promis de ne jamais le laisser... Et j'ai du le faire. Pour moi, pour nous, pour eux.

Les élémentalistes ne pouvant rien pour moi, il me restait un seul espoir. La magie noire. Ca a été dur et long de trouver un mage prêt à m'aider. Aussi, rien n'est gratuit. Deux yeux. Deux semaines de douleurs. Les premiers jours, je criais. Puis je pleurais. Et enfin... Je ne disais plus rien. Je ne sais comment il s'est débrouillé, mais au bout de deux semaines... Je vis pour la première fois.

Mais j'avais passé un pacte. A y réfléchir, la condition était suicidaire. Il m'a envoyé auprès des maraudeurs. Il avait besoin que je sois plus forte pour pouvoir remplir le marché. J'avais donc peu de temps pour apprendre à être... Forte. Mais je pensais au retour parmi les miens. Et j'ai réussis.

J'ai encaissé les coups à sa place. J'ai risqué ma pauvre vie, frôlant la mort je ne sais combien de fois. Je tairais ce qu'il m'a fait faire, mes mains en tremblent encore. Mais j'étais libre de mes engagements.

Je voyais le monde à présent. Et il me tardait de pouvoir les revoir. Ma vie, ma famille... Que j'étais enfin capable de protéger. Et d'admirer, pour la toute première fois. C'est ainsi, que des idées pleins la tête, je prenais joyeusement route vers la Lavandière. J'en avais, des bonnes nouvelles à leur annoncer !